Mille scintillements d'eau dans un regard...

Immobilités de nénuphar...

... souvenir d'Ophélie ?

*

(haut) dessin crayons Polychromos, 2003 :

DOURVAC'H

Asif akw d-teqcict

("La rivière avec cette petite fille")

*

(centre)  photo : DOURVAC'H

*

(bas) reproduction du célèbre tableau préraphaëlite "Ophélie"

A Landivisiau, la mère recommande son enfant à Saint Vizia (Sant-Gwzio),

soit en lui déposant quelques pièces de son vêtement,

soit en habillant à neuf la statue vénérée.

Cette fontaine de dévotion lui a été construite au XVème siècle à Landivisiau.

Gwzio vient du mot breton "gwiz" : savoir.

*

cliché : Collection des Bénédictins,

reproduit dans le "Dictionnaire des Saints bretons," (Tchou éditeur, 1979)

*

Source guérisseuse

(de tous biens & maux ?)

dédiée à Melusine, Laouen, Tigwenn, Izabel, Lise, Kate et Alix,

e kreizh ar Vreizh isel,

et à tant d'entre vous ici ou ailleurs,

visitant sources et sites enchantés

...

*

Un premier commentaire :

Je vais aller m'y plonger, merci pour le tuyau.

Bisous ensoleillés du Pas-de-Calais et bon week-end.

Posté par Laudith, samedi 21 avril 2007 à 11:24

Novembre 2006

*

1°/ 6 nov. : DES ARTS FEERIQUES : POUR QUOI FAIRE ?

2°/ 7 nov. : Lire, lire, lire...

3°/ 24 nov. : Le Rivage des Syrtes (Julien GRACQ)

4°/ 24 nov. : Au Jardin... (DOURVAC'H)

5°/ 27 nov. : En lisant, en naviguant... (de livre en livre)

6°/ 30 nov. : C.F. RAMUZ / Aimé Pache, peintre vaudois...

*

Décembre 2006

*

7°/ 1er décembre : La maison Simenon

8°/ 1er décembre : Anatolie, Mongolie, Altaï, Tchoukourova...

9°/ 6 décembre : " Ils ont rêvé, c'est sûr. "/1 (Dino BUZZATI)

10°/ 6 décembre : " Ils ont rêvé, c'est sûr. "/2 (Dino BUZZATI)

Elles apparaissent parfois, sur les bords de routes...

*

... de campagnes désertes...

*

parfois aussi sur fond de toits d'ardoises...

*

A nous de rester attentifs, surtout !

*

(Manuscrit trouvé dans une goutte de rosée...)

Quitter la route,

Vivre les mille vies des prés alentour...

*

(tous lieux dédiés à ma fée)

*

DOURVAC'H, 2007

Lancelot du Lac, photo de plateau du film de Robert BRESSON

Janvier 2007

*

24°/ 1er janv. : La "Moira" & les Nornes, puissance et divinités (Fées du Destin/1)

25°/ 1er janv. : Yeux de mer (DOURVAC'H)

26°/ 2 janv. : Regard féérique en Kabylie (DOURVAC'H)

27°/ 3 janv. : Châteaux de lune (Edward BURNE-JONES)

28°/ 4 janv. : Quatuor rêveur... (DOURVAC'H)

29°/ 5 janv. : Deux portraits féminins (DOURVAC'H)

30°/ 6 janv. : "Tria Fata" ou "Les Trois Destinées" (Fées du Destin/2)

31°/ 7 janv. : Quatuor amoureux (DOURVAC'H)

32°/ 8 janv. : Chevaux de nuit (Edward BURNE-JONES)

33°/ 9 janv. : Par-dessus la maison, dimanche après-midi... (DOURVAC'H)

34°/ 10 janv. : Supplique solaire... (DOURVAC'H)

35°/ 12 janv. : Enfance (Enfances)

36°/ 14 janv. : Féer / Féerie, féérie, faërie / Féérique (Fées du Destin /3)

37°/ 18 janv. : Pose de rameau magique... (DOURVAC'H)

38°/ 19 janv. : Lancelot et Guenièvre (Julien GRACQ)

39°/ 19 janv. : Fées, fata, fatum /Fados et Hades... (Fées du Destin /4)

40°/ 22 janv. : Un soir au Pont du Diable... (DOURVAC'H)

41°/ 29 janv. : Trois "Regards de dos" pour Caspar David FRIEDRICH

DOURVAC'H

Sous la lune, dessin Polychromos, 2006 (cliché du milieu)

Illis buxxam (Fille de la maison), huile/toile, 1994 (cliché du bas)

*

Au petit jour, la fillette retourne et retourne le contenu du coffre...

*

La servante s'impatiente, peaux d'ours sur l'épaule...

*

Le jour vient : Vénus s'est éveillée sur sa couche...

*

" Aussitôt qu'apparaît, dans son berceau de brume,

l'Aurore aux doigts de rose... "

*

TITIEN

La Vénus d'Urbino

tableau peint vers 1538 (détails)

&

HOMERE

Odyssée

IX, "LE CYCLOPE"

(traduction de Victor Bérard)

(1) Arrivés dans nos canoës bien avant l'aurore...

(2) Nos esprits animaux venaient de s'opposer...

(3) D'autres guerriers venaient se joindre à nous...

(4) Avions dansé des heures et des heures, comme les étincelles du feu...

(5) Nous, immobiles, qui les suivions des yeux...

(6) Le printemps arriva sous l'allure habituelle de nuage isolé...

(7) Les chevaux apparus, juste au dessous...

(8) ... et Le Grand Esprit avec nous - dans tous ses reflets...

*

.. et nos illustrations...

- de haut en bas -

(1) Canoës, tribu Tenaktok, cliché Edward S. CURTIS, 1914

(2) Danseurs masqués, "Winter Dance", tribu Nakoaktok, cliché Edward S. CURTIS, 1914

(3) Groupe de guerriers de la tribu Apsaroke, cliché Edward S. CURTIS, 1905

(4) Danse pour le retour de la lune pendant une éclipse, tribu Qagyuhl,

cliché Edward S. CURTIS, 1914

(5) Femmes de la tribu Hopi regardant des danseurs, cliché Edward S. CURTIS, 1906

(6) Ciel à Viviès (Ariège), temps de grand vent, cliché DOURVAC'H, mars 2007

(7) et (8) Chevaux près de Nebias, vallée de l'Aude, cliché DOURVAC'H, mars 2007

Message commenté : Nezerezed (Fileuses)

Cher Dourvac'h

Ces images de fileuses me rappellent forcément le rôle, et par là même le statut des femmes d'autrefois. Filant sans cesse cet éternel fil qui ne faisait que leur "filer" entre les doigts dans un incessant et obsessionnel mouvement. Travail de longue haleine (laine). Peut-être le fil de la vie (cordon ombilical ?) ou le fil de la pensée... le fil du temps.
Bref : un grand symbole que ce fil.

Je pense également, bien sûr à Pénélope, en attente de son Homme, le vaillant Ulysse, faisant, défaisant, refaisant... pour accompagner cette interminable attente.
Il y a quelque à voir avec la résignation et l'attente, le répétitif l'obsessionnel dans ce geste archaïque des femmes...

C'est sans jugement que j'évoque cela. Je pratique parfois, (à mes heures perdues, et j'adore) des activités "lainifiantes"...

Dans cette idée, voici cette chanson de Jacques Douai (la connais-tu ?) :

Jacques Douai
FILE LA LAINE
Paroles et musique: Robert Marcy


Dans la chanson de nos pères
Monsieur de Malbrough est mort
Si c'était un pauvre hère
On n'en dirait rien encore
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort
Dans mille ans, deux mille peut-être
Se désolera encore.

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d'images des rêves lourds
Ouvre la page à l'éternel retour.

Hennins aux rubans de soie
Chansons bleues des troubadours
Regrets des festins de joie
Ou fleurs du jolie tambour
Dans la grande cheminée
S'étaient le feu du bonheur
Car la dame abandonnée
Ne retrouvera son coeur.

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d'images des rêves lourds
Ouvre la page à l'éternel retour.

Croisés des grandes batailles
Sachez vos lances manier
Ajustez cottes de mailles
Armures et boucliers
Si l'ennemi vous assaille
Gardez-vous de trépasser
Car derrière vos murailles
On attend sans se lasser.

File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d'images des rêves lourds
Ouvre la page à l'éternel retour....

bien amicalement,
prune

prune - email : prune_kantor@yahoo.fr - http://entre-vues.over-blog.com/

Gaspard Fontarelles et Hélène Drapeur

DOURVAC'H

illustration d'après le roman d'André DHOTEL

"Le Pays où l'on n'arrive jamais" (1955)

*

couple de Bohémiens

DOURVAC'H

illustration d'après le roman d'André DHOTEL

"Le Mont Damion" (1964)

*

Mariage en Pays Glazik (Kemper)

*

Saint-Yves et sa femme

(statues de bois polychrome)

*

Fraternité de tous les instants

dans l'antre du Grand Dieu Pan

ou bien...

... enfin seul !

*

Fraternités et sororités de bords de rivière...

*

" Comment dire...

Cette nostalgie d'une enfance heureuse et finalement féérique, qui me remonte en voyant de tels lieux... Enchantés ça oui, sans nul doute, de par leur majestueuse verticalité qui inspire le recueillement, une certaine forme de spiritualité, de communion avec la nature.

La roche (construite ou non) et le végétal mêlés : un de mes rêves intimes très profond, complètement féérique.

Je me souviens entre autres de ce rituel famillial, lorsque nous approchions, en voiture, d'un certain endroit d'une certaine route pour nous rendre sur une certaine montagne (c'est très imprécis) : mon père nous prévenait toujours - " Les filles, on approche des cheminées des fées ! ".

Ma soeur et moi dirigions alors nos regards,au maximum de leur attention, vers la gauche de la route. Et alors, à ce moment là, toujours au même tournant, nous les découvrions, chaque fois plus belles, plus mystérieuses, en contreplongée, toujours bien plantées... " Les cheminées des fées "...

Cette vision était tellement fugace que cela rajoutait au phénomène extraordinaire de cette configuration de la falaise...

J'y ai toujours cru à ces fées capables d'avoir de si belles cheminées.

Merci Dourvac'h pour ton article qui me ramène (non sans un pincement au coeur) à mes racines... "

Prune Kantor

Rédactrice invitée,

commentaire du 20 février

à notre article du 12 février 2007

" Quelques lieux enchantés "

*

Commentaires de l'auteure :

" Bien tardivement je viens te remercier pour cette attention cher Dourvac'h, pour ces images sur mes mots. (...)

Je ne sais pas lequel de ces ciels je préfère.
L'un, très contrasté, se consume avec ardeur et violence, l'autre moutonne en douceur, laissant apparaître ce qui pourrait ressembler à un visage caché dans les nuages...

Les images du film sont également très belles...

Merci encore. "

Posté par prune, jeudi 15 mars 2007

*

photos :

. enfants de l'auteur en Normandie (Saint-Désir, Calvados),

. cieux de Normandie et d'Ariège

. paysage aux terres rouges à Sallagosa (Cerdagne):

DOURVAC'H

*

. fontaine : ouvrage Histoires et Légendes de la Bretagne mystérieuse, Tchou éditeur

. photo centrale de Siss et Unn, extraite du film norvégien "Palais de glace"

(d'après le beau roman de Tarjei VESAAS)

*

L'un de ces soirs-là...

il faisait assez froid quand

la fillette ouvrit les yeux,

fit quelques pas...

sous les murs du château,

les yeux restant là-haut...

à regarder...

passer...

et passer...

les grands nuages sauvages...

... finir par se rasseoir

pour replonger les yeux

dans l'eau claire

d'un grand livre d'images...

... sauvages.

*

photos et dessins :

DOURVAC'H

Nuages et colline à Viviès, Ariège -  mars 2007

Petite fille qui rêvait d'être ballerine (dessin crayons Polychromos), 2007

La lecture interrompue (esquisse), 2007

Cavalière dans la forêt (dessin crayons Polychromos), 2007

Un regard féérique pour Gaëlle (dessin crayons Polychromos), 2007

(nos deux derniers dessins inspirés de photos offertes par Gaëlle, l'elfe toulousaine)

Cet extrait de l'ouvrage de

" Mohand Aït Youssef " 

(éditions IBIS PRESS, 2006) ...

" Djehnama ", certains disent que c'est l'enfer d'où viennent les " dj'noun' ", les esprits - il y en a qui viennent partager l'existence et parfois le lit de certains vivants.

Certains ermites, dit-on, vivaient avec une "djenia". Les gens qui croient cela croient aussi qu'un "djinn' " peut prendre possession d'un être humain qui ne s'appartient plus lui-même... il appartient alors au monde des "dj'noun' "...

"Cet enfer, c'est aussi une graine, qui vient d'une petite plantes aux fleurs rouges foncées ou noires... La personne à qui on la donne, c'est une femme stérile, on lui en fait boire un infusé... et après c'est terrible ! on l'enferme seule dans une pièce, et elle doit rester enfermée à peu près vingt-quatre heures... et on entend à la porte que la femme parle toute seule, qu'elle s'agite, délire... elle casse des objets, elle peut tout briser dans la maison...

Puis ça se calme tout seul. A un moment donné, on n'entend plus rien.

En général, au bout des vingt-quatre heures, on retrouve la femme sans connaissance... En général, elle est vivante... Si le remède a été donné selon les bonnes règles, les bonnes doses, il ne l'a pas tuée...

Quand elle se réveille, elle ne se souvient de rien de ce qui s'est passé dans la maison même si elle a tout dévasté... Un peu après cela, il y a eu un cas où une femme est devenue "tafsat" - enceinte - ... et on dit que d'autres ont donné naissance à de beaux enfants, même assez nombreux... "

ce témoignage  a été recueilli en 1983 auprès d'une Accoucheuse de la Maternité rurale de TIMEZRIT, en Grande Kabylie (ALGERIE)

*

Cette plante, "djehnama", a été bien identifiée : il s'agit de

Datura Stramonium L. ("datura stramoine")

*

Cet extrait de l'ouvrage d'

Aline TAUZIN

(éditions IBIS PRESS, 1998) ...

" Le henné est l'un des arbres qui croissent au Paradis (...)

En Mauritanie, l'on ajoute qu'il a d'abord poussé à l'intention de la fille du Prophète et qu'elle fut la première femme à faire de sa teinture rouge une parure. (...)

Pour ce qui est des ethnies maures, le henné y est cultivé dans les palmeraies. (...) Sa plantation est affaire d'homme et la récolte de femme (...)

La plantation de henné est, en Mauritanie, un espace marqué d'une forte intensité poétique. "

*

à propos de " l-henna " 

Lawsonia inermis L. ("henné")

*

DOURVAC'H

Jeune fille de l'Assekrem

(huile sur toile, 2004)

J'aime faire et refaire ces pélerinages dans notre passé... (1)

... malgré la dureté des temps, la rudesse du vent... (2)

... parfois à cause d'une belle insouciance d'alors... (3)

... d'une façon de savoir prendre ses aises dans l'herbe... (4)

... malgré les durs labeurs, un manque de solitude ordinaire... (5)

... parfois dans la contemplation... (6)

...se souvenir de la dureté de certains visages... (7)

... de la beauté des légendes dorées... (8)

... pourquoi pas en musique : à bientôt ! (9)

DOURVAC'H

*

légendes, de haut en bas :

(1) et (2) Jeunes filles près de de CROZON-MORGAT (Finistère)

sur la table du dolmen auprès du menhir dit "La Républicaine"

avec, au fond, la Grève de Portz-Lonnec et l'île de Laber

(3) Ecolières à QUIMPERLE (Finistère)

(4) Jeune paysan dans la Vallée du Grand Troïerou (Trégor)

(5) Lavandières dans la Vallée du Grand Troïerou (Trégor)

(6) et (7) Gardiennes de vaches au-dessus de la Baie des Trépassés (Pointe du Raz, Finistère)

(8) Chapelle Sainte-Barbe et Beffroi, LE FAOUET (Finistère)

(9) Le Peintre et sa famille (détail) - Ecole hollandaise

*

Leïla d-lmesbah"

(Leïla et la lampe de mariage)

DOURVAC'H, 1992, huile sur toile

*

"Illis buxxam"

(Fille de la maison)

DOURVAC'H, 1994, huile sur toile

*

A propos de la lampe de mariage qui servit de modèle au tableau du haut, elle fut fabriquée en 1984 dans la famille de Mlle BENNOUR, accoucheuse originaire du village de Tademaït, Grande Kabylie.

Reçue en don par l'auteur et brisée partiellement lors du retour vers la France, elle fut laborieusement "recollée"... mais surtout "restaurée" (symboliquement) dans toute son son intégrité pour ce tableau...

On y observera la symbolique mystique des oiseaux-âmes, celle des trois couleurs en "niveaux" superposés pour le monde vivant (monde souterrain, surface de la terre et ciel), celle des losanges représentatifs de l' "ouverture" de la femme qui accouche, ainsi que ces autres marques de fécondité que sont les rangées des symboles mammaires et leurs points blancs de lactation...

Viviès (Ariège)

château au lever du jour, décembre 2006

cl. : DOURVAC'H

*

Dans la tradition druidique, un magicien du nom de "Myrrdhin" ou "Merzin" - Merlin -, venu du monde de la Forêt, guida le futur Roi Arthur ("Arzhur", en langue bretonne) tout au  long de ses années de jeunesse.

Selon les sources menant à la Légende Arthurienne (jusqu'en leur apogée littéraire que sont les "Romans" de Chrétien de Troyes), Merlin assuma, dit-on, ce rôle "avec sagesse et clairvoyance"...

*

Vint Viviane (ou "Niniane") : personnage-fée que les conteurs laissent intervenir à la fois dans l'existence de Lancelot et le destin de Merlin...

Edward BURNE-JONES

"The beguiling of Merlin"

(Merlin et Nimue)

(détail)

*

Au fil des versions successives des "Romans de la Table Ronde", Viviane - appelée aussi "La Dame du Lac" - fut substitué à Nimue, fille d'une sirène de Sicile et personnage symbolisant à elle seule les pouvoirs menaçants de l'Autre Monde...

*

Nimue ou Viviane ? Au fond, peu importe...

L'une d'elles emprisonna Merlin - son amant magicien - dans une humble "prison d'air" et d'invisibilité, bien cachée au fond d'une forêt enchantée...

Tel fut le sort de Merlin qui - par amour - venait de lui révéler tous ses secrets...

( ... sort pour l'éternité ? )

DOURVAC'H

Bord du Douctouyre après baignade, 2006

commune de Vira (Ariège)

Brocéliande ou "Brekilien"

(Brech'eliant') :

" Val sans Retour "

(cliché extrait de Histoires et Légendes de la Bretagne Mystérieuse, Tchou éditeur)

*

Vitraux d'église que traversent ciel bleu à tous vents...

(1)

*

... châteaux de lune que l'on se bâtit tout en haut du front...

(2)

*

... fleurs de dentelle amidonnées, reliées l'une à l'autre...

(3)

*

... par quelques fils seulement, finissant par faire entre eux...

(4) 

*

... comme des toiles d'araignée...

(5)

*

... Grand Mystère des coiffes des Pays Bretons...

(6)

*

... Kenavo !

*

en diforc'h an tad

2002 (détail)

... et tous les crédits photographiques :

(1) Dominique LE DOARE

"Giz Foën" (Pays de Fouesnant : Pont-Aven)

(page I couverture ouvrage de Per-Jakez HELIAS, Coiffes et Costumes de Bretagne, éditions d'art Jos Le Doaré, 1993)

*

(2) Jean-Paul GISSEROT

"Chapelle de Languidou en Pays bigouden" (près Plonéour-Lanvern, Finistère)

(ouvrage d'Alain STEPHAN,Guide du Finistère, éditions Jean-Paul Gisserot, 1991)

*

(3) Daniel MINGANT

"Giz Foën" (Pays de Fouesnant : La Forêt-Fouesnant)

(ouvrage de Jean-Pierre GONIDEC et Daniel MINGANT, Costumes et Coiffes de Bretagne, éditions Ouest-France, 1996)

*

(4) Dominique LE DOARE

" Giz Foën " (Pays de Fouesnant : Pont-Aven)

(ouvrage de Per-Jakez HELIAS, Coiffes et Costumes de Bretagne, éditions d'art Jos Le Doaré, 1993)

*

(5) DOURVAC'H

(Viviès, Ariège, janvier 2007)

*

(6) Jean GEHO (Kendalc'h)

" Giz Foën : Koef an Aven : Langoned, Kerne Uhel "

(Pays de Fouesnant : Aven : Langonnet, Cornouaille morbihannaise)

(Breizh : Deiziadur : Koefoù Breizh - Calendrier : Coiffes de Bretagne, 1990)

*

Posté par regardsfeeriques - Breizh Isel

*

Commentaires

Bien jolies coiffes qui se perdent malheureusement!

Il n'y a que les Bigoudénes qui resistent encore!

Dans mon Trégor natal, on n'en voit plus!

Kénavo

Posté par tigwenn, vendredi 2 mars 2007 à 21:35

DOURVAC'H

*

" La lune éclairait de nouveau avec vivacité la ville blanche en contrebas, mais surtout les arbustes qui étincelaient tout près de lui. Il ne voulait pas penser à Angélique. Il ne voulait plus jamais. La colline neigeuse était infiniment belle. Il aurait fallu se mettre à genoux dans la neige, se coucher dans la neige, dormir jusqu'à la mort et se réveiller dans l'oubli le plus total(...) "

André Dhôtel, Pays natal (1966)

*

" Un papillon traversa le sentier dans la lumière de la lune.

- Tu m'as sauvé, dit-il.

Elle murmura : " Va-t'en ", et elle se tint immobile sur le bord du chemin, tandis qu'il passait. Il fallait qu'il aille comme elle le désirait. (...) "

André Dhôtel, Un jour viendra (1970)

*

" Le tramway, feu de bengale mouvant, éclairait une seconde les ifs et les charmilles nues d'une propriété, puis l'enfant écoutait décroître le vacarme des roues et du trolley, sur la route pleine de flaques, qui sentait le bois pourri, les feuilles. (...) "

François Mauriac, Le Désert de l'amour (1925)

*

Pouvoir d'évocation des lignes imprimées

dans le regard de quelques liseuses de douces aventures...

... bien sûr, " La Jeune Liseuse "

apprivoisée par le pinceau amoureux de

Jean-Honoré FRAGONARD (en 1776... )

... aïeule de

Muriel, qui sait...

*

... ou cette " Lecture interrompue "

de (et par) l'auteur...

* * * * * * * * * *

... interrompue par un souvenir d'enfance, peut-être...

... à bientôt !

DOURVAC'H

2007

... ou petite histoire (ancienne)

de genèse d'un tableau-du-dimanche...

(en diforc'h an tad, 2002)

*

ur plac'h vihan e kreiz ar Vreizh

(modèle)

*

"Rozenn"

*

"ur vag, an Enez"

(Château du Taureau et île, face à la grève de Carantec)

*

"an Enez"

*

"ur plac'h yaouank e Vro vigoudenn"

(modèle)

*

"Enora"

*

" Kenavo ha trugarez vraz !! "

DOURVAC'H

2002-2007

" Hadet, hadoun,

La houeillo dou bert et de l'aloun,

Nou disès pas en de qu'ey boun ! "

*

( Petit de fée, fils de fée,

La feuille de l'aulne,

ne dis pas à quoi elle est bonne ! )

...

ce qu'a dit une fée à son petit

lorsqu'il fut capturé pour être élevé par des parents humains ...

Selon le témoignage de Monsieur Cabarry, habitant de Pouliacq (Béarn),

le père de son père aurait capturé une hade (fée) dans la Gourg (cavité) ...

Effectivement et selon une tradition locale, au fond de cette Gourg

se trouvait un escalier conduisant au domaine des Hades...

Des villageois y pénétrèrent un jour...

Lorsqu'une des fées fut prise - tout près du Moulin de la Roche -

pour être ensuite tenue en captivité par ces hommes,

toutes ses compagnes lui crièrent très fort

de ne jamais révéler le secret de "la lire dou ver"

- la fleur de l'aulne...

*

Une autre fois, une "Drago" fut capturée par

des villageois de la vallée d'Aiguesjuntes,

à la "Fount de dijous l'Roc"

(fontaine de sous la roche) ...

... une fée cria aussitôt à la captive :

" Fajon que te fajon,

Digon que te digon,

Digos pas jamès

ço d'a qu'es bouno

La felho del ber ! "

*

(Feront ce qu'ils te feront,

Diront ce qu'ils te diront

Mais ne dis jamais

A quoi est bonne

La feuille de l'aulne !)

*

Il y aurait, ainsi :

... la lire dou ver ...

(la fleur de l'aulne)

*

... la felho del ber ...

... la houeillo dou bert ...

(la feuille de l'aulne)

*

... era chalit de bern ...

(la sève de l'aulne)

*

... lo gatato de vernial ...

(le châton de l'aulne)

*

... lo brop de vernial ...

(le bourgeon de l'aulne)

&

... l'uèlh de la font ...

(l'oeil de la source)

*

Dessins et photos : DOURVAC'H 

- photo de "l'enfant aux peupliers" prise à Saint-Désir (Normandie)

- photos couleurs suivantes : Cap de la Serre, commune de Viviès (Ariège) -

- reproduction de 3 cartes postales anciennes -

- enfin, illustration ci-dessus extraite du "Guide de la France Mystérieuse", Tchou éditeur -

*

Toutes informations extraites de l'ouvrage d'Olivier de MARLIAVE,

Trésor de la Mythologie Pyrénéenne, éditions Sud-Ouest.

Le Pont des Fées à Gerardmer (Vosges)

*

Le Pont des Fées de Païolive (Ardèche)

*

Géant de pierre près d'Eus (Pyrénées-Orientales)

*

Terras Rojas ("Terres Rouges") à Sallagosa - Saillagouse

(Cerdagne, Pyrénées-Orientales)

*

Dans l'enclos paroissial (Finistère)

*

" Noces de granit "

DOURVAC'H , 2005

*

" Le portrait de Noura "

DOURVAC'H , 2005

*

Jour après jour, sur nos pages blanches de mémoire,

garder ce regard féérique...

Regards sans paroles...

...d'il y a déjà cent ans

Jeune mère sur un âne en Kabylie

(crédit photographique : Roger-Viollet - détail )

*

Jeune fille de la région de Tebessa

Jeune femme de la Tribu des Ouled Naïl, près de Biskra, 1905

( crédit photographique : Roger-Viollet - détail )

*

Jeune homme de Biskra

(crédit photographique : Roger-Viollet- détail)

*

Oued et mosquée de Sidi Malek, à Biskra

Difficile à croire...

(cliché trouvé sur le site de Gaëlle)

*

... qu'un site aussi merveilleux que celui de Gaëlle l'elfe toulousaine

(vraie passionnée de sport équestre)

soit encore aujourd'hui encore peu visité et si peu commenté !

*

Peur qu'autrement un jour,Gaëlle se démotive...

Au moins 100 articles à y découvrir !

*

Pourtant, vous en connaissez beaucoup, vous,

de ces sites-là où vous pourrez :

- lire des choses fines et sensées,

- signer une pétition contre l'hippophagie (le manger de chevaux...),

- connaître le nom des 100.000 chevaux du monde entier,

- savoir ce qu'est "Le Cadre Noir de Saumur",

- aller vous promener (à cru, en selle ou en amazone)

au pied du château de Léran, Ariège,

- voir des chevaux vaquer en liberté...

... comme ceux d'en haut - sortis de ces pages nous décrivant une prairie de rêve :

celle d' "Un jour viendra",

le fameux roman d'André DHOTEL,

(1970, éditions Phébus)

*

Et bien, qu'attendez-vous ?

... et à bientôt !

*

( DOURVAC'H : cheval de Mérens à Pévidal, Ariège )

*

Pour vous rattraper à la crinière,

cliquez vite sur ce lien

http://gaellelelfe.canalblog.com

J'en reviens toujours au splendide " Portrait de Giorgiana Burne-Jones " (daté  de 1883) -l'épouse du peintre pré-raphaëlite Sir Edward Burne-Jones...

Elle est devenue, comme vous le voyez (haut de colonne de gauche du temple) l'icône protectrice du site...

Certes, rien n'est éternel !

Pourtant je pense qu'elle durera...

J'écrivais moi-même dans "son" premier article de décembre 2006 :

" On croit bien sûr reconnaître, à l'arrière plan, le profil du "Roi Cophetua" (le peintre lui-même) en compagnie de l'un de ses modèles (est-ce bien "la Jeune Mendiante" ?) ... "

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Prune Kantor le commentait le 22 décembre :

" La pénombre blaffarde émanant du portrait, au premier plan, contraste étonnament avec la douceur ambrée qui baigne la scène visible à l'arrière plan... Le personnage principal, bien que face à nous et très proche, semble du coup presque absent, ou du moins envahi par une certaine mélancolie... C'est une impression très personnelle... "

( ... dommage que nous ayons perdu l'adresse URL de ton site...)

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Puis une amie du boulot m'a parlé de l'influence de Velazquez qu'elle voyait dans ce tableau du haut : mise-en-scène subtile, jeu sur la profondeur-de-champ, merveilleuse science de l'éclairage...

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Alors ?

Portrait qui fait renaître en nous certaines convictions : qu'outre ses qualités artistiques, ses perfections techniques, la grâce de sa composition, l'équilibre des formes, le jeu harmonieux de ses couleurs, la finesse de son trait, le respect rigoureux des lois de l'anatomie et de la perspective, le magnifique "rendu" des matières, l'excellente "facture" de l'oeuvre (etc), une oeuvre d'art VERITABLE doit nous offrir... de sa présence !

Une présence.

Quelle qu'elle soit !

Présence d'un être auquel nous liera - à jamais ? - la force d'un regard...

DOURVAC'H / Jeune fille de l'Assekrem (2005)

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L'amie disait encore que cette oeuvre (celle d'Edward B.J., là-haut, et non celle juste au-dessus), représentation féminine ordinaire si ce n'était son regard à la paupière supérieure droite abaissée, la belle courbe du bras, la pose alanguie et le cadrage extraordinaire... que cette oeuvre donc ferait partie de ces "un tableau sur 5.000" qui nous PARLENT vraiment, quand bien même on ne connaîtrait strictement rien à l'histoire de l'art...

Belle fantaisie statistique à laquelle on adhère de coeur, totalement (et la "tchatche" du sud-ouest facilite bien les choses, comme vous vous en doutez...)

On se laisse hypnotiser par lui.

" Etre ailleurs et pour de bon ! "

D'ailleurs, en ce moment, Giorgiana - logiquement disparue de la face de cette terre depuis un siècle -, Giorgiana voit le monde des fées...

(Vérifiez !)

Peut-être ce monde-là est-il aussi dans l'oeil de son peintre-époux qui lui a fait prendre sa pose féérique ?

Ou peut-être "Sir Edward" les a-t-il surprises lui-même dans l'oeil de sa femme ?

Quant à moi qui les vois partout...

Un regard de profil - même triste - peut nous emmener très loin (... dans sa douce mélancolie ? ) : telle cette charmante jeune Bigoudène qui a, je crois, plu à Muriel (et j'imagine que cela va bien au-delà d'un bon "rendu" de sa coiffe de dentelle amidonnée !)

Ce qui veut dire que tout regard représenté (profil ou aussi "frontal" que le regard-miroir de Giorgiana B.-J.) se doit de posséder cetter même force hypnotique sur nous...

... sinon, à quoi bon ?

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Plus qu'un "portrait intérieur", Giorgiana sera d'abord notre "Esprit des lieux" !

Et au diable la "photo de l'auteur" !

Priorité à la force bien visible de ces yeux-là...

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Les Berbères, en Kabylie, en appellent à "i'assässen", à la bienveillante surveillance de leurs "génies-Gardiens". Les arabes, en référence aux "esprits" de la religion anté-ismamique, parleraient ici d'une "djenia" (génie-femelle).

Cette peinture de Giorgiana sera notre génie-fée-gardienne...

Féeminité logique rendue aux "Regards Féériques"...

Priorité à la force hypnotique des yeux de "notre" Nadja-Giorgiana !

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Au fait, quelle est la fleur qui se loge dans son livre ?

J'ai voulu donner la même teinte ( - Ancolie? ) aux lettres et titres de ce long papyrus virtuel et réel...

Boutique d'articles-fées pas même à vendre...

Peinture, photo & littérature en ce tableau (et ici) réunies...

Anthropométrie cristalline donnée au site.

Lancelot et Guenièvre, amants...

L'un et l'autre servaient pourtant bien leur Roi...

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au centre : Lancelot sur le bord du Lac (Luc Simon)

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La Reine Guenièvre au naturel (Laura Duke Condominas) ...

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photos de plateau du très beau film de Robert BRESSON :

" Lancelot du Lac "

(1974, couleurs)

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mais peut-être...

... rêvaient-ils déjà l'un de l'autre, enfants ?

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photos du bas :

DOURVAC'H 

"Rabah et Marie"

(autour de 1978)

... passer sous Notre Voile,

rendez vous...

... en

Notre Terre...

en passant,

vous aussi !

de l'Autre Côté...

des miroirs... "

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( Source : les voix de...

... R.T.F. ...

Radio Terre Fées

... dans le Crépuscule )

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DOURVAC'H

photos : Viviès, juillet 2007

"Cliché de la Fée au Miroir" : Belle de la Forêt de Fouesnant

(photographe et modèle également inconnus)

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(et toutes les réponses à vos commentaires à retrouver sous les dix derniers articles...)