" Sur les genoux de Noura... ", quelques nouvelles !
"Sur les genoux de Noura"
est un dessin ultra-perfectionniste de 2006 :
perfectionniste dans la même mesure que la broderie de la jeune fille,
ouvrage dont il procède et qu'il "élargit" jusque dans ses couleurs...
Il s'agissait de donner la mesure d'une absence...
Chez ses parents où elle vit en Kabylie,
Noura vient de recevoir une mystérieuse lettre
et l'a laissée tomber tout près d'elle, malgré les risques,
sur le carrelage de la cuisine...
La bougie éclaire son ouvrage par en-dessous
(elle devrait veiller aussi à ne pas mettre le feu
à sa robe d'intérieur traditionnelle - ou "takkendoulth").
L'idée était d'adopter le point-de-vue de Noura
pour donner à imaginer ses sentiments
ou sa façon à elle d'échapper à la force de ses sentiments...
Mais ses yeux sont déjà "tombés" dans sa broderie
où l'une des courbes du "N" suit les contours du coeur du "B"...
Il est encore à préciser que "Anissa Benachour Noura"
(pour le dire à la façon algérienne) n'existe pas...
N'ayant pu trouver réponses à cette question, je la retourne vers Vous :
" Si vous étiez à la place de Noura,
quelles seraient vos pensées en cet instant ? "
*
De la très belle ouvrage, d'un imaginaire fertile, plein de rêves et beaucoup de tendresse.
(Armando)
*
Noura que je trouve là, à broder à la lueur de sa bougie ... si le dessin s'était intitulé "Sur les genoux de Noémie", quelles pensées lui auraient-on prêtée ?
Représentation intemporelle, je vois beaucoup de douceur et de promesses de vie. Nos mères brodaient leur trousseau avant même d'avoir trouvé l'amour.
La lettre repliée et rangée dans l'enveloppe posée au sol, laisse penser que les nouvelles sont plutôt banales et sans rapport avec des sentiments amoureux.
(Artemiz)
*
" Comment me libérer du poids de mon héritage culturel, de mes traditions familiales, j'ai tant envie d'aller à la rencontre d'autres horizons, de connaître la liberté enfin et dans mon corps et dans ma tête, comment vivre ma vie... : voilà ce que j'imagine dans le coeur de Noura, mais n'est-ce pas le rêve de tous ? Vivre libre... "
(Bindou)
*
Mezyèna bezzèf... bezzèf... bezzèf (...) Le style des dessins ramène à l'enfance... les contemplations ouvrent des portes vers d'autres cieux.
(Brastos)
*
Rien qu'avec des mains et des genoux, un bout de carrelage et un peu de tissu, quelques motifs kabyles et on plante immédiatement le décor, on se raconte l'histoire de Noura.
(Christiana)
*
" Comment choisir entre les mots de la lettre et les points de mon ouvrage ? Pourquoi choisir d'ailleurs ? Les deux sont BRODERIE : celle qui mot à mot, point à point, tisse le beau et le rêve, crée la vie et l'âme, celle qui accroche à chaque jour l'espoir du meilleur..."
(Colette)
*
Si j'étais à la place de Noura, tout en brodant je rêverais d'une autre vie que j'aimerais avoir, être libre de mes mouvements et de mes pensées. Ne rendre de comptes à personne, être MOI tout simplement.
(Créationsy)
*
Elle brode au salon, pièce familiale où ses parents ou frère ou soeur peuvent entrer, la lettre est au sol mais tout près d'elle, elle la savoure d'avance, elle s'en emplit, cette lettre fait tant battre son coeur qu'elle doit se concentrer sur son ouvrage. Et la bougie lumière de l'amour dont la lueur l'éclaire sans l'éblouir, c'est déjà une petite intimité qui se crée avant d'aller lire cette lettre tranquille, toute seule dans sa chambre.
(Crépusculine)
*
" Au petit point, à l'aiguille fine, au fil d'or... je lui broderai des mots... des mots que lui seul comprendra...", se dit peut-être Noura...
(Danièle)
*
Je crois qu'elle ne pense à rien, Noura, elle est absorbée par sa broderie qu'elle s'efforce de faire à la perfection... Elle rêve peut-être d'un monde parfait et ce qu'elle imagine, pour l'instant, suffit à son bonheur... La lettre, elle, vient d'un autre monde et lui semble irréelle...
(Gazou)
*
Le travail du carreleur, les joints sont impeccables, et les cheveux, les carreaux de la robe, ses yeux, ses mains, sa broderie : tout est parfait (...)
(Gigi)
*
" Voilà des jours que mes rêves s'étirent au même rythme que mon aiguillée. Voilà des jours que mes rêves fleurissent sur l'étamine en volutes de coton doré. Silencieuse, j'ai brodé jour après jour, avec le poids du passé, avec la crainte du présent, j'ai brodé, pour demain... Pour filer mes peurs, pour piquer mes doutes, pour colorer mes espérances. Pour que mon père enfin se libère du carcan des coutumes et accepte mes choix. Partir pour étudier... partir pour apprendre... Dans le cercle des jours, j'ai posé à petits points mon chemin de croix, et comme une douce prière j'ai laissée glisser la lettre qui scellera mes horizons... "
(Hespérie)
*
Elle espère que ses parents vont voir la lettre et la lire. Car elle n'a pas le courage de le leur dire en direct. Elle brode, elle attend, elle espère. Elle a peur, aussi. Vont-ils voir la lettre ? S'ils la voient, vont-ils la lire ? Et s'ils la lisent, comment vont-ils réagir ? Elle a peur mais elle sait qu'il faut qu'ils sachent. Finalement, ce qui lui fait le plus peur, c'est qu'ils ne voient pas la lettre ou pire : qu'ils fassent semblant de ne pas la voir...
En fait, Noura a très envie de liberté et ça ne va pas tarder !
(Indian Isa)
*
A la place de Noura, que ferais-je ? Vaste question, Dourvac'h !! Je préfère te laisser le soin de trouver la réponse ! J'aimerais juste que Noura soit heureuse !
(Jean-Philippe)
*
Noura, brodeuse d'émotions, mystérieuse et appliquée. Peut-être que la force de ses rêves supplante la réalité de cette lettre... Peut-être bien que son imaginaire idéalise son petit monde au point d'en oublier le réel... S'échapper à point comptés sur la broderie précieuse...
(Loetitia)
*
Si j'étais à la place de Noura, je me révolterais et je laisserais tomber ma broderie pour courir vers l'auteur de la lettre, mais je ne suis pas à sa place !!!
(Luce)
*
" C'est décidé, demain je pars... " se dit-elle, brodant à en perdre haleine...
(Mauve)
*
Broder à petits points colorés la vie, sans savoir où elle va, Noura... Tenter une approche, esquisser à l'aiguille de petits pas prudents et de grands pas dansés... Ainsi va la vie.
(Oursonne)
*
Noura est une jeune femme malheureusement solitaire ... privée de liberté ... et en particulier d'aimer celui que son coeur la pousse à aimer ... dont elle a reçu une lettre ... une lettre d'amour ... mais elle n'a pas le droit de l'aimer ... alors elle brode ... avec une bougie, sur le carrelage assise, ses yeux sont tombés sur l'ouvrage ... de beaux yeux clairs ... de beaux yeux de chagrin ... elle pense oublier sa peine ... elle a le coeur au bout des doigts, au reflet de la toile brodée ... un coeur rose et tendre ... de mousse-femme ... en mains de fée ... Oh, comme ses mains sont troublantes (...) je n'arrive pas à les quitter des yeux !
(Servanne)
*
" Ma lumière à moi, elle pense que tu n'es pas encore venu à la maison. Que demain peut-être, il y aura de la buée sur la fenêtre, mais que ce soir elle espère encore te voir apparaître par la grille en fer forgé habillée de vigne vierge. J'avais juste tout ça à te dire... "
(Shanti)
*
Quand on se plonge dans un travail de ce genre, on se concentre, et les pensées s'arrêtent... Comme si on faisait le vide... pour un temps...
(Teb)
*
Je laisserais ce qui appartient déjà au passé pour me concentrer sur ce qui est présent... ma jolie broderie qui grave ce présent dans mon âme-fée....
(YabYum hina)
*
Un aveu dourvac'hien...
Je ne sais point dessiner les gârs. Je sais mieux dessiner les filles...
Ce qui est déjà un sacré problème en soi ! (rires)
Sarah - comme certaines autres Fées dessinées ici (petites ou grandes) -
a donc été chargée d'exprimer
ce petit monde de mes "valeurs" personnelles :
douceur, rêverie, partage, attention gardée à l'autre...
Exprimer mes sentiments aussi, comme peut le faire à la perfection
un dessin, une peinture, une sculpture, une photographie,
une musique ou un personnage de roman, de conte...
Et d'Autres Fées dessinées ont pu symboliser
les âmes d'autres personnes Amies
qui se seront souvent reconnues ici...
... à Sarah cette lourde tâche
de refléter (ou d' "avoir") mon regard et mes rêves...
et récolter vos propres rêves d'Enfance...
Je trouve qu'elle s'en est pas mal tirée jusqu'à présent !!!
"Le rêve de Sarah" s'est donc réalisé :
faire émerger de Vous tant de beaux récits d'Enfances,
tels des îles s'élevant du fond des Océans...
Vous pourrez encore contribuer à Notre riche récolte de témoignages
en enrichissant encore tous nos précieux souvenirs-"commentaires"
à l'article précédent...
Après un prochain grand article récapitulatif de (bientôt) 353 articles de
"Nos" trois années d'existence de "Regards Féériques",
nous vous rendrons tous vos présents de souvenirs en les rassemblant
sous la forme d'un grand article de
"souhaits d'une Nouvelle Année"
bien particulière pour vous :
N'aurez-vous pas envie de COMMENCER
à réaliser certains de vos rêves d'Enfance les plus chers
(abandonnés en chemin ou pas encore vécus, faute de temps) ? ...
Qui sait...
Et lisez bien toutes nos réponses personnelles sous nos articles
"Le rêve de Sarah"
"Ton nom est une île"
et revenez à Notre grand article en deux parties sur...
"Le monde-Fée de
Loetitia Pillault "
*
illustrations (dessins et photos) :
DOURVAC'H :
Sur les genoux de Noura
(2005, crayons de couleurs Polychromos sur papier Ingres, 50 x 65 cm, ensemble et détail)
*
Le rêve de Sarah
(2007/2009, crayons de couleurs Polychromos sur papier Ingres, 50 x 65 cm, détail)
*
Crépuscule à Viviès, décembre 2009
*
CHRISTIANA MOREAU
Composition personnelle
" Un monde doux, rose et sucré selon Dourvac'h ", 2009
(23 dessins de l'auteur y figurent)
*
LOETITIA PILLAULT
Les Yeux Clos
Triptyque aux âmes, 2007 : "Dourvac'h", 20 x 60 cm (détail)