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Regards Féériques, Forêt de Fées & Rêves
17 octobre 2010

The (very) little fairy-world of Dourvac'h... / Parts two & three

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Sous la Lune (dessin, 2008)

*

... suite du très long entretien (juillet 2010)  Loetitia Pillault / Dourvac'h

*

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Enfants de Bénodet (Finistère), début du XXe siècle (collection ND photos)

*

A l'avance, suis désolé pour ce que j'y perçois de narcissique...

(mais je plaide non-coupable ! )

Il est vrai que j'y parle fabrication de petites "oeuvres", déjà écrites ou à venir...

Essayez de lire tout... même en plusieurs fois... par petits bouts...

Bref, pour de vrai et jusqu'au bout, SVP..

Sinon, dites-moi vite d'arrêter !!!

N'aimant guère offrir du vent au vent... et détestant les faux-semblants...

Et je sais combien nous sommes conditionnés à cela, désormais...

*

Et puis, toute nonchalance faisant renaître en moi Sainte-Paresse,

aucun nouvel article ne sera désormais réalisé

avant que de lire avec plaisir sous l'article en cours

une trentaine de vos charmants "petits mots"...

*

D'abord pour vous remercier, j'ai voulu répondre à vos mots...

Lisez bien ici nos réponses sous

"Grève générale illimitée" et "Une page se tourne..."

ainsi que sous "Dino Buzzati le Magicien" sur

Le fleuve Littérature

*

Ah, comme j'envie cette sagesse enfantine de...

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La fillette de Saint-Herbot (Finistère), collection A. Waron, St-Brieuc

*

" Mais je voudrais te parler simplement de l'origine de mes histoires... "

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Xi-Jîn dans l'eau de la Jarre (dessin, 2002) 

PanGea est né d'un rêve vraiment étrange, fait au bord de la mer... une impression troublante : des gens qui tournent en rond dans un monde sombre... de terribles craquements... le rêve de Xi-Jîn, la petite héroïne «chinoise» du livre... Chân est venu ensuite, avec sur ses épaules tous le monde du chamanisme (la première spiritualité de l'humanité, sans doute)... Chân est bien plus « sage » que l'auteur de l'histoire... sécurisant... tête froide et cœur d'or, bien sûr... Comme dans Au Jardin, nous sommes immédiatement de plain-pied dans un rêve... une «uchronie», plutôt ! De ce rêve, nous ne sortirons pas... Le seul défi actuel (car je retravaille pour la troisième fois tout son manuscrit) est de rendre ce rêve parfaitement intelligible à tous ses lecteurs et lectrices... Je me souviens que la fille (qui est l'aînée) de mon plus vieil ami, « lectrice bénévole » du premier manuscrit, n'avait pas pu dépasser le chapitre XII... (et il y en a quarante !) et s'était « perdue » auparavant dans les méandres de l'intrigue : pour l'auteur, l'alerte rouge a été déclenchée ! Il lui faut donc rendre une copie impeccable et LISIBLE !!! (rires)... j'au jusqu'à novembre de cette année pour y parvenir...

chapitre2

chapitre3

Au Jardin : illustrations pour les chapitre 2 & 3

(Carine & Damien errent dans la forêt ; Le rêve de Carine)

(oeuvres originales : Isaly, pierre noire, 2008)

Au Jardin est né d'une rêverie complète à propos d'une bien imaginaire fête d'enfants (anniversaire "à l'ancienne" entre gamins... et gamines, surtout !) dans une propriété ceinte de hauts murs où une brèche existerait... Tout le côté «fête étrange» du Grand Meaulnes d'Alain-Fournier...Nous y sommes de plain-pied dès le début... et ne quitterons plus «le rêve» (qui n'est pas tout à fait «un rêve» comme nous l'apprendrons à l'avant-dernier chapitre) : Carine s'est déguisée «en Fée Cassiopée» (ce qui n'est pas très original !), une de ses amies, Solange, «en sorcière Cabossée», et son voisin Damien sans doute «en lui-même»... avant d'être transformé en crapaud avant que l'histoire ne commence...

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Avec toi je m'étais envolée... (dessin – détail, 2010) 

La Compagnie des Fées vient d'impressions se recouvrant l'une l'autre au fil des crépuscules reçus en notre lieu de vie : la colline de Gargas à Viviès en Ariège (haut de colline où trône un humble et magnifique château blanc «Renaissance») ...

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Château de Gargas sous la neige (Ariège), février 2010 

Train sous la Neige est né par la vieille méthode de la rêverie : j'ai fait le bref rêve d'Arnold Van Dongen, un jour...la neige qui tombe derrière la vitre d'un train, le paysage d'un plateau du massif Central... le désert humain de l'Aubrac sans doute (parcouru l'été, il y a très longtemps) de montagne...impression fascinante gardée au réveil...Je me souviens du premier plan du film La Clepsydre de Wojciech Jerzy Has (1973)... un oiseau noir volète lentement devant les branches nues d'un arbre puis la caméra recule : nous sommes derrière une vitre de train, face à un paysage hivernal... dans le monde des souvenirs... 

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La fillette du rêve (dessin – détail, 2003)

Petites Fées du Miroir : ayant été (dans une autre vie) animateur en centres de vacances, j'ai rencontré dans ce cadre et eu charge quotidienne de mes futurs « modèles » : les deux frères et la petite sœur de la famille Kh. ..., qui vivaient dans l'environnement « banlieusard » évoqué dans le récit... et puis découvert un jour le magnifique conte La Reine des Neiges d'Hans-Christian Andersen... Un récit naît ainsi de la confluence de plusieurs flux d'images, de vies, de rêves...

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Rencontre au crépuscule (dessin - détail, 2008)

illustration de la page I de couverture pour le recueil Fées, Rêves et Glaces comprenant les trois récits

La Compagnie des Fées, Train sous la Neige et Petites Fées du Miroir (2008)

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Chemin de la cascade à Alzen (Ariège), été 2010

L'été et les Ombres : il est né d'un arrêt dans la chaleur suffocante de l'été, sur le bord d'une route d'Ariège : j'ai garé mon vélo cinq minutes et surpris une « maison haute » derrière les arbres... j'ai imaginé qui y vivrait : le jeune Val... qui ne pouvait manquer d'y rencontrer la charmante Chris ... «tombée des branches» dans ses bras mais aussi engluée dans un passé et un présent ténébreux : mère alcoolique et «aveugle», beau-père abuseur... A ce sujet, je dois confier être – comme tous les intervenants sanitaires et sociaux - fréquemment dépositaire de témoignages particulièrement douloureux : récits d'abus sexuels subis dans l'enfance ou l'adolescence, fracassant au plus haut point de jeunes vies : la résilience n'est pas si aisée pour ces « anciens enfants » qui en ont été victimes : «êtres en devenir» un moment réduits à l'état d'objets du désir d'adultes... Chris vivra la résilience et ne s'abîmera pas dans l'alcoolisme, la dépression, les toxicomanies, le désespoir... et puis elle a rencontré un élément sécurisant : un fils de «bourges» qui n'a été victime de rien dans son enfance d'enfant gâté : le beau Val, qui se prend bien entendu pour Zorro... Mes Tristan et Yseult sont très années 1970, quand même... J'ai été un Val comme les autres... (Val sans retour possible à son adolescence, hélas !) ...

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A l'été 2009, j'ai voulu retrouver mon «lieu inspirateur après avoir auto-édité le livre : explorer un peu mon «Outremonde» et sa «combe magique»... Alors j'ai repris mon vélo, comme en pèlerinage, tout à fait comme l'aurait fait Val... Et... désolation !!! Car en m'avançant à pied vers la maison haute, à 200 mètres de l'asphalte de la petite route, j'ai découvert que tout le lieu que je n'avais alors «surpris» que de loin (telles les deux baigneuses nues du Lac aux Demoiselles de C.-F. Ramuz...), ai découvert donc que ce lieu magique était entièrement en ruines depuis bien longtemps... laissé à l'abandon... Comme les enchantements que décrivent les "Märchen", ces légendes aux belles sirènes des bords du Rhin... La maison était-elle déjà en ruines lorsque j'étais passé en 2005 sans m'aventurer plus loin que la route ? Je n'en sais rien... J'ai enfin pris le temps de quelques photographies : quatre ans après mon «instant-genèse»... comme pour témoigner de mon malheur de découvrir les pans sombres de la réalité derrière ce rêve entraperçu depuis le bord d'une route... Entretemps, une histoire et un livre étaient nés... et le lieu abandonné reste tout de même «beau» : de sa sombre beauté mélancolique !

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Trois livres auto-édités à « La Compagnie des Fées », 2009

avec œuvre aux pastels Cœur de Fée réalisée (et offerte) par notre Amie & peintre Chris

Grand Large : (récit en chantier : six chapitres que tu as pu lire, je crois, sous leur forme quasi-définitive) vient d'une longue marche un matin, devant les vagues sur le bord de la longue grève de La Franqui (dans l'Aude) – une plage que tu connais, je crois... Puis à la source de l'histoire, aussi, la rencontre d'une maison de bois sous la falaise : une vraie petite «datcha», tellement étrange... L'as-tu vue ? J'en ai pris une photo... qui ressemble à un rêve... Pour moi ne pouvait y vivre – en « gardien de résidence secondaire » à l'année - qu'un peintre... et même si c'est un homme malheureux qui se vit comme un peintre raté ! ... Un peintre divorcé et sa petite fille, qui incarne la fraîcheur de nos rêves – je parle de nos rêves d'avant la (relative) déchéance à devoir s'adapter et essayer d'apprécier l'univers des adultes... Bruno et Clara... le livre est donc en cours... Le «Je» est celui de Bruno... Un enfant a disparu dans l'histoire, il y a une supposée tragédie... on ne se refait pas... L'histoire finira bien, je crois... disons que je connais désormais les grands lignes des dix derniers chapitres : cela m'a rassuré d'écrire leur "résumé"...

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Estelle ou L'Etoile du Berger (dessin, 2010)

Estelle ou Une Jeunesse : est une histoire en cours ( ... seulement deux chapitres écrits !). Il s'agit du journal d'une jeune bergère (non-illettrée, donc) vivant entre Arc et Isère, dans une des hautes vallées de la Savoie du début du XXème siècle (avant les bouleversements de 1914, bien sûr !). Elle tombe - dès le premier chapitre et le premier regard - amoureuse d'un jeune «de la ville», aspirant-compagnon qui achève son «Tour de France», bien sûr... L'histoire finira mal, hélas... Le «Je» sera celui d'Estelle... pas facile à écrire, mais bien sûr comme un défi ! (rires)

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Comment pourrais-je t'oublier ? (dessin - stade de l'esquisse - détail, 2010)

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Fleur ou l'Abandonnée (dessin – détail, 2010)

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dessins :

Dourvac'h

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... et dès Votre 30ème commentaire déposé ici,

PanGea vous reviendra, comme par magie !

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Commentaires
D
Chère Oursonne,<br /> <br /> Merci de ton long "petit mot", si incitateur à ne JAMAIS se laisser décourager. <br /> <br /> J'entends et comprends tous tes arguments mais ne souscris point à ce culte de "la légèreté" (qui pour moi n'est rien d'autre qu'un masque...); cette "légéreté pour la légèreté"... est aussi superficialité et banalité... et personnellement, je la ressens déprimante et m'ennuierais profondément en sa compagnie !<br /> <br /> Les sites "Papotons-autour-de-nos-p'tites-life" (et exhibons ce qu'on peut : nous, nos proches, leur intimité... ) deviennent légion, se désinhibent et s'influencent les uns les autres... Je ne vois strictement aucun intérêt (ni intellectuel ni esthétique) à pareils déballages à deux balles... !!!<br /> <br /> Ma réaction est bien imprudente... car j'aime l'EFFORT et la RECIPROCITE de l'EFFORT... "effort"(qui rime avec "musclor")... sacré mot tellement sexy qu'il ferait fuir tout le monde par la fenêtre !!!<br /> <br /> Il est vrai que l'on aime bien voir commenter (et quoi d'étonnant ?) le CONTENU d'un article... et même succintement, je t'assure ! Tout comme l'on essaye soi-même de le faire chez Autrui... (je peux aussi y ajouter des blagues et jeux-de-mots à 3 francs cinquante, pourquoi pas... mais c'est "en plus", pas en remplacement !). <br /> <br /> ... et même un sympathique " Coucou ! Comment vas-tu ? " (s'il n'est pas suivi d'échange plus consistant) peut nous laisser sur notre faim...<br /> <br /> Cette recherche d'équilibre (presque parfait) dans nos échanges est bien humaine, aussi... et puis ça valorise... ou alors à quoi bon ? <br /> <br /> "Le jeu est ouvert..." <br /> <br /> Et OK, je ne renoncerai pas !<br /> <br /> Et dès que tu disposeras de temps et de belle énergie (sourire), pense bien un jour à laisser un mot concernant l'article présent : tu sais combien cela reste le "moteur" et l'agrément (mais non le but, j'en conviens...) d'un pareil petit échafaudage si fragile...<br /> <br /> Amitié à toi.
Répondre
L
Cher Dourvac'h,<br /> <br /> Je comprends fort bien ton état présent de doutes et de découragement mêlés. Le nombre de visiteurs a-t-il tant d'importance que cela ? Et si certains ne laissent que des commentaires qui ne te "nourrissent" pas suffisamment, pourquoi espérer leur passage ?<br /> Ne sous-estimes cependant pas l'état de fatigue des autres, les doutes et découragements de tout un chacun et le poids de la vie quotidienne sur nos frêles épaules.<br /> Il est parfois bien difficile de s'alléger suffisamment du tout pour pouvoir se projeter en profondeur dans une oeuvre qui demande du temps et de la réflexion pour te laisser un commentaire "intelligent et également réfléchi et profond". Cette gymnastique, j'avoue avoir souvent bien du mal à la faire. Et si je te laisse trois mots, tu seras frustré... sourire... c'est bien compliqué.<br /> Prends patience et surtout, surtout ne renonce pas ! ça ne te ressemble pas vraiment, tel que je te connais.<br /> <br /> Et dis-toi qu'il est bien plus facile de passer déposer une bonne grosse blague dans un blog où le ton est tout léger : ça prend 2 secondes et ça n'engage pas à grand chose. Faiblesses humaines ET... grosse envie de rire aussi.<br /> <br /> Je t'embrasse. Amitié et poésie.
Répondre
D
Merci Barbara... <br /> <br /> Tu sais, j'évoquais tout simplement ici une certaine ambiance de "flagorneries faciles" (et en miroir : les fameux "mamours"... ) et d'"inattention" (factuelle) au contenu des articles élaborés par les uns et les autres... double phénomène aussi "vite fait" que stérile, que je dépiste et déplore de plus en plus dans L'ENSEMBLE de la blogosphère...<br /> <br /> Et tu as raison : nous avons, nous, cette chance d'avoir aujourd'hui des Visiteuses & Visiteurs ciselant leurs "petits mots"... dans l'or d'une réflexion personnelle...<br /> <br /> Mais j'ai bien du mal à comprendre le ressort de personnes qui "absorbent" gentiment nos commentaires et ne nous honorent en retour d'aucune visite - même de politesse... Et à chaque fois, cela m'agace... ce manque d'éducation minimale me scandalise, même ! Je dois vraiment être "old school"...<br /> <br /> Merci !!! <br /> <br /> ... et merci aussi à toi, Annick ! OK, je m'exécute... dès demain soir... et rendrai visite à ton site d'artiste du Fil dès demain matin... <br /> <br /> Ton petit mot me fait pareillement plaisir...<br /> <br /> Amitiés à toutes deux !
Répondre
L
Eh bien, à bientôt alors ...
Répondre
A
Mais si mais si, même si je ne laisse pas de commentaires (j'ai honte...), j'ai repris la lecture des aventures de ces merveilleux héros et j'aime beaucoup les pastels et les vieilles photos qui sont sur ce blog. Alors, ne faites pas grève trop longtemps !!!! <br /> Amicalement,<br /> Annick
Répondre
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