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Regards Féériques, Forêt de Fées & Rêves
24 décembre 2007

Julien Gracq ou la PanGée des Rêves - silences et survol d'un Continent...

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illustration (haut) :

Caspar David FRIEDRICH

Voyageur au-dessus de la Mer de Nuages (détail)

*

crédits artsitiques pour les photographies en noir-et-blanc, de haut en bas :

Roland ALLARD, Agence VU :

Portrait de l'écrivain, 1982

Julien Gracq, Saint-Florent-le-Vieil, 1982

*

Jean-Paul DEKISS, Opale

Julien Gracq, Saint-Florent-le-Vieil, 2001

*

Nos humbles petits articles sur les livres et l'univers de Monsieur Gracq

restent consultables ici en

"Julien GRACQ"

*

On pourra survoler aussi,  par notre colonne gauche,

les si riches pages du site de la

"Librairie José Corti"

*

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De futurs beaux rêves d'océans, de forêts et de sables à tous !

*

dernière photographie :

DOURVAC'H, Viviès (Ariège), 23 décembre 2007

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Commentaires
F
C'est un extrait de "La forme d'une ville".<br /> <br /> Je te mets en lien un conteur, un poète, un type vraiment exceptionnel, qui a connu Julien Gracq et qui interprète ses textes sur scène (c'est grâce à lui que je connais... ) : il a une adresse, faut pas hésiter à le contacter, il émerveille tout public par ses récits ...<br /> http://www.eric-chartier.com/<br />
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F
" Chaque fois que je longe la côte qui va de Pornic à la pointe Saint-Gildas, et particulièrement du côté de Préfailles, je suis frappé par le caractère original que revêt ici le mode d'occupation de la côte par les estivants. Pas de plages, ou seulement quelques anses sableuses de médiocres dimensions, qui n'attirent guère les baigneurs, rien que de petite falaises irrégulières, surplombant de quelques mètres des platures rocheuses semées de blocs non dégrossis, falaises qui mordent directemlent sur un bocage que l'été roussit vite, et où les petites routes, toutes en montées et en descentes, se tortillent entre les haies vives, les genetières et les fougeraies. Ces falaises basses sont bordées de propriétés à l'ancienne, assez vastes, closes de murs qui s'avancent jusqu'à l'à-pic, et auxquelles on n'accède que de l'arrière. Les villas s'étirent, jalousement cachées derrière les charmilles et les bosquets de leur petit parc : les scènes qui se jouent sur la mer ont ici pour seul théatre un étage de loges spacieuses, juxtaposées, rigidement compartimentées, et dont on sent que la préoccupation première est de dérober chacune, ombrageusement, ses allées et venues et son manège intime aux regards du voisin.<br /> <br /> On devine aussi que, pour ces estivants, si discrètement murés sur leur quant-à-soi, il n'y a ni cocktail-parties, ni thés dansants, ni yachts, ni voitures de luxe, ni baccara au casino, mais seulement le loisir feutré de l'été sous les arbres, et pour distraction les visites de bon voisinage et de bonne compagnie, les liens très anciennement noués des amitiés héréditaires et de la parenté proche. Ce ne sont pas des estivants vagabonds qui fréquentent cette côte de Jade, ce sont des familles, (Préfailles est la plage des familles) ayant propriété avec vue imprenable pour l'été, commes elles ont caveau avec jouissance imprenable pour la mort, au cimetière de la Bouteillerie ou au cimetière de la Miséricorde. Ces anciennes familles nantaises ou bretonnes, largement pourvues en patrimoine, et qui doivent continuer, je pense, même si leurs moyens ne sont plus ceux d'hier, à hanter discrètement l'été la côte de Préfailles, formaient une aristocratie très ombragée, peu bruyante, peu voyante [...] "
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U
qui sort de sa cachette pour te dire que je vais bien sûr enfin! le découvrir? ..le monde en parle mais moi je ne le connais pas encore..alors il me faut combler cette lacune..et tu vois je ne suis pas loin.Bises Dourvac'h
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J
Dans le télérama de cette semaine (N°3025)... Comment ne pas penser à toi en le lisant?<br /> ;-)
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E
Je te remercie, Dourvac'h, pour la lettre.<br /> Le mal-être que j'y exprime est passé : le monde des cauchemars ne m'aura plus avant longtemps !<br /> <br /> Et puis, il faut dire aussi que la perspective de lire "Madame Bovary", et "L'Education sentimentale", livres qui m'ont été offerts à Noël, m'enchante.<br /> J'ai hâte d'oublier Arthur Gordon Pym !<br /> Au diable la littérature merveilleuse qui me donne la nausée et m'angoisse terriblement !<br /> Et vive le réel !<br /> <br /> Je dois tout de même dire que Flaubert a joué un rôle important dans le NPAB (vraiment délirant, ce terme !).<br /> Merci à lui *rires* !<br /> Dans l'état actuel des choses, au vu de la médiocrité de mon niveau culturel et littéraire, chroniquer Flaubert aurait été une réelle atteinte à ce monsieur !<br /> <br /> <br /> Pour en revenir à celle qui a été faite à Julien Gracq (mais, peut-on vraiment, même si l'on aime son engagement et ses oeuvres, se "l'approprier" de la sorte ? Au fond, il "n'appartient" à personne !), oublions vite cela : il ne tient qu'à nous de nous élever au-dessus de cette médiocrité, de cette "Aristocratie des Médiocres" (littéralement : le pouvoir par les meilleurs des médiocres). Il faut se faire une raison... Même si nous ne restons pas dans l'Histoire, l'important est que notre engagement et nos oeuvres restent dans la mémoire, même de peu de personnes !<br /> Et puis, si tout le monde était pareil, qu'est-ce qu'on s'ennuirait !<br /> La médiocrité de certains (qui ne s'en rendent pas compte) est une condition pour que les meilleurs puissent s'élever.<br /> Julien Gracq en est un bel exemple, pour moi... Lui qui a toujours dénigré ces modes et cercles mondains si superficiels, voilà que ses représentants jouent les démagos en rendant hommage à M. Gracq ! N'est-ce pas là une sorte de revanche ?<br /> (On ne peut pas dire que je passe à côté de Nietzsche, en ce moment !)
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