AU JARDIN
" Elle le suivit dans la profondeur émeraude des forêts. Les lueurs orangées du couchant leur faisaient parfois lever la tête.
(On se laissait guider par la couleur du ciel.)
- Dis... C'est important si on se perd ?
- Tu as mangé, moi non ! Je mangerai des fourmis et tu pourras dormir...
- Où ça ?
- Partout. Au sommet d'un arbre, à l'entrée d'une grotte...
- Il y a des grottes ?
- Une, oui... Je dormirai à côté de toi, ne t'en fais pas... Mais avant... "
DOURVAC'H, Au Jardin, pages 13-14, manuscrit inédit (sept. 2006)
*
" (...) là, de mon perchoir, en me penchant et pliant entièrement, j'ai pu atteindre la surface de l'eau : je laisse glisser mon doigt au-dessus... Je regarde mes doigts pâles... De ma main entrouverte, j'écarte la brume.
La barque continue d'avancer.
La nuit autour de nous ; glissant en dessous de nous... fuyant sous notre barque.
Sous la barque, le ciel est rempli d'étoiles. "
DOURVAC'H, Au Jardin, pages 61, manuscrit inédit (sept. 2006)
barques et ponton sur les bords de l'Evre, près Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire)